Cycle « Retours sur le durable #11 » : « Adapter le bâti existant »

S’inscrivant dans la continuité du cycle précédent intitulé « Rénover et réhabiliter le bâti existant », ce cycle vise à explorer les différentes typologies de bâti selon leur date de construction, mettant en évidence des méthodes constructives, des matériaux, des techniques ou des réglementations différenciées.

Chaque époque présente des spécificités qui nécessitent une attention particulière. Pour autant, qu’il s’agisse du bâti ancien (avant 1948), du bâti d’après-guerre (1948-1974) ou encore du bâti issu des premières règlementations thermiques (1974-2005), tous sont concernés par l’enjeu majeur que constitue leur adaptation aux défis environnementaux, économiques et sociaux :

Le bâti ancien est souvent caractérisé par des matériaux traditionnels et une forte inertie thermique. Sa rénovation implique généralement une attention particulière à porter aux caractéristiques patrimoniales du bâtiment, et l’intégration de solutions d’isolation, de ventilation et de chauffage plus performantes pour offrir un meilleur confort de vie.

Face au défi que constituent la transition écologique et l’adaptation au changement climatique, la réhabilitation du patrimoine existant représente l’un des enjeux majeurs. Environ 33% des logements existants (soit plus de 10 millions) appartiennent à cette catégorie de « bâti ancien », et consacrée par la réglementation comme ciblant les constructions en milieu rural ou urbain érigées avant 1948, selon des techniques anciennes et des matériaux traditionnels.

De ce fait, les bâtiments construits avant 1948 ont des particularités constructives très différentes des bâtiments modernes, bénéficiant par exemple souvent d’une bonne inertie thermique. Des caractéristiques à part, qui nécessitent dont le recours à certaines méthodes, et à des matériaux spécifiques, afin que soient préservées les qualités d’origine du bâti. Protégé ou non, celui-ci représente par ailleurs un patrimoine en tant que tel. Sa réhabilitation induit donc la prise en considération de problématiques comme la préservation et la valorisation de ce patrimoine.

Par son niveau de consommation énergétique, et à travers la part du parc immobilier qu’il représente, le bâti ancien a un rôle important à jouer dans l’atteinte des objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment, qui passe notamment par la réduction des consommations énergétiques.

L’étude de plusieurs projets franciliens au cours de cette soirée animée par Enrico d'Agostino, architecte et secrétaire général de l’Ordre des architectes d’Île-de-France et Myriam Ferrier, chargée de mission Rénovation au sein d’Ekopolis ne saurait avancer un modèle unique, car chaque opération de bâti ancien repose sur une identité et une histoire propre, mais permettra de donner quelques clés aux participants afin qu’ils puissent aborder ces opérations en se posant les bonnes questions dès le départ.

Au cours de cette soirée, deux opérations seront présentées : 

- La Grande Coco (Paris), avec Giampiero Ripanti, ingénieur-architecte.
- Le Conservatoire de musique et de danse de la ville de Saint-Denis, avec Hervé Ellena (Ellena Mehl architectes) et Clarisse Calisir, Chargée d'opérations environnementales (à confirmer)