Pierre Fabry, Délégué Général du CROAIF

22 déc 2015Actualités

Etre en relation permanente avec les écoles, leur faire part de nos retours d’expérience, et réciproquement, c’est contribuer à ce que les étudiants soient mieux accompagnés pour relever les défis auxquels est confronté notre région. 

Le Conseil a souhaité nouer une relation de travail avec les ENSA franciliennes, pourquoi ?

La profession est confrontée à un défi majeur : répondre aux attentes de la société dans un contexte socio-économique très dégradé. Cette réponse réside dans l’enseignement et les formations, initiale et continue. Au gré de nos rendez-vous institutionnels, nos interlocuteurs nous font part de leur besoin d’une architecture de terrain. Ils nous disent attendre de l’architecte une adaptabilité, une présence en conseil pour répondre à la complexification de l’acte de construire. L’Ordre est aussi un observatoire de l’évolution des pratiques professionnelles et de son paysage économique. Etre en relation permanente avec les écoles, leur faire part de nos retours d’expérience, et réciproquement, c’est contribuer à ce que les étudiants soient mieux accompagnés pour relever les défis auxquels est confronté notre région.

Selon vous, que pouvons-nous attendre d’un étudiant en architecture ?

Cette question est au cœur des échanges avec les écoles. A tous il nous semble essentiel que les futurs architectes aient pleinement conscience de la réalité – parfois de la dureté, de l’écosystème économique dans lequel ils vont être plongés. Dans ce cadre, Olivier Leclercq, conseiller ordinal et pilote du groupe de travail « l’accompagnement des étudiants et futurs jeunes architectes » insiste sur la nécessité du retour d’expérience des anciens vers les jeunes diplômés. Travailler dans ce contexte économique difficile suppose de faire le lien entre ce que l’on sait, peut et doit faire. Les étudiants doivent être capables de valoriser leurs compétences et le service rendu. Voilà pourquoi nous avons mis par exemple en place un « TD rémunération » qui sera poursuivi en 2016. Il est un préambule à une nécessaire formation sur ce sujet : valoriser son travail à travers un juste prix de ses services.

Quelles sont les actions mises en place par l’Ordre pour faciliter la pratique professionnelle au quotidien ?

L’Ordre a pour mission la représentation et la promotion de la profession.
Faire comprendre aux acteurs publics et privés que notre société, les territoires franciliens ont besoin d’une architecture du quotidien soutenue, innovante et portée par des architectes dûment formés, c’est notre mission.
Développer des services d’information gratuits pour mieux aiguiller et accompagner les professionnels dans une période difficile, c’est encore notre mission.
C’est la tâche que s’est assignée le Conseil régional en Île-de-France. Ainsi, en 2016, nous communiquerons davantage sur la nécessité de se former et sur les voies possibles de formation. En parallèle, nous organisons, au printemps, un grand événement fédérateur pour penser l’évolution de la profession à moyen terme, événement dans lequel les Ecoles seront moteurs. Les formations initiales et continues sont la condition du dynamisme de la profession et de l’activité des architectes pour les années à venir. 

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